L’agroforesterie, l’arbre qui nous veut du bien
Les principes de l’agriculture biologique sont des valeurs à Morillon. Vous le savez, la conversion au bio a commencé dès l’arrivée de la famille Mado en 2004. Presque 20 ans maintenant que nous nous sommes lancés dans ce projet, celui de produire du vin, bon, abordable et avec respect de notre environnement. Le bio c’est bien mais nous sommes toujours allés plus loin : avec l’agroforesterie, un mode de culture rare dans le blayais.
Agroforesterie à Morillon dans le blayais
Une bonne partie des arbres de la propriété sont tombés avant notre arrivée, surtout après les tempêtes de décembre 1999. Elles ont considérablement ravagé la France et les vignobles n’ont pas fait exception, comme c’était le cas au château. Des centaines d’arbres de tailles différentes ont été arrachés par la puissance des vents.
A l’arrivée de la famille Mado en 2004, Chantal et Jean-Marie, et avec le soutien de la région Aquitaine, avaient alors entamé un vaste projet de plantation de haies, d’arbres et d’arbustes, dans le but de recomposer la biodiversité sur la propriété. Près de 2000 arbres ont été plantés ce qui a permis de préserver les écosystèmes naturels autour et dans nos vignobles. Ces arbres abritent aujourd’hui une biodiversité riche et diversifiée, une faune et flore qui apportent un équilibre dans les vignes. Elles trouvent refuge dans les arbres, dans les buissons et s’attaquent aux potentiels nuisibles de la vigne. Ce sont de véritables auxiliaires de culture !
Les différents bénéfices qu’offre l’agroforesterie dans les cultures sont nombreux. Les arbres offrent de l’ombre en période sécheresse et de canicule, c’est de la résilience face au réchauffement climatique. L’arbre est également un régénérateur de la fertilité et de la qualité des sols, apportant de la matière organique grâce à ses feuilles mortes. Il permet aussi le stockage du carbone et limite l’érosion par sa fonction de brise vent. Nous en avons pris conscience très rapidement.
Une continuité avec la biodynamie
Avec le nouveau millésime qui démarre, nous avons également entamé notre conversion à la biodynamie avec Demeter. Le cahier des charges va bien plus loin que celui du bio pour la préservation de l’environnement. Dans ce dernier, rappelons que les domaines doivent s’engager dans l’apport de la biodiversité sur 10% de leur vignoble, un engagement également demandé par la nouvelle PAC européenne.
Pour enrichir les sols, nous avons pulvérisé début mai la préparation 500p, une préparation à base de bouse de vache fermentée dans le sol durant l’hiver. Bourrée de micro-organismes, elles offrent une direction au sol, celle du développement des interactions microbiennes. A terme, nos sols seront plus vivants et auront une meilleure capacité à absorber l’eau et à minéraliser les éléments minéraux.
Dernière actualité, nous avons récemment semé des plantes mellifères pour favoriser la présence des abeilles, animal terriblement en danger avec les insecticides de synthèse…
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